Depuis deux ans, leur vie professionnelle a été bouleversée par la vague de l'IA générative. Récit du combat donquichottesque des traducteurs qui refusent de voir leurs métiers se paupériser, et qui dénoncent la réalité de l'impact de l'IA sur leur secteur, et plus largement sur la langue, la pensée, la culture et la société.
Je connais une traductrice qui bosse pour une institution internationale, spécialisée sur le nucléaire et ce n’est pas joli là-bas non plus.
Je connaissais par ailleurs une autre traductrice qui elle faisait de la littérature. Elle m’expliquait qu’une première traduction est généralement faite à pas cher. Si le livre devient un classique, alors il est retraduit. L’autre surprise dans la traduction, c’est la réécriture de certains passages. Si c’était trop mal écrit, elle réécrivait des passages entier. Pour les scènes de sexe aussi, elle m’expliquait que l’anglais se prêtant mieux à la description des actions, les scènes de sexe dans les romans sont souvent assez factuelles mais que ça ne marche pas en Français où ça devient très clinique. Elle réécrivait largement ces passages.
Mais globalement la traduction est négligée alors que c’est un boulot d’une complexité incroyable.