Le troisième « Rapport sur les riches en France » de l’Observatoire des inégalités va de nouveau susciter le débat. Avec des constats dérangeants, mais solidement étayés : les riches, ce ne sont pas toujours les autres.
C’est intéressant de se pencher là-dessus, les inégalités ne s’arrêtent pas aux milliardaires (dont tout le monde aime bien parler parce que comme ça, personne ne se sent concerné).
Par contre je ne suis pas d’accord pour être considéré comme plus riche que quelqu’un qui gagne la meme chose que moi mais qui a choisi de faire des enfants. C’est un choix qui n’a rien d’obligatoire. Ou alors je veux être considéré comme pauvre parce que je claque tout en restos (scénario hypothétique).
Le coût de l’immobilier serait un facteur de correction plus pertinent, car je dois habiter à Paris pour gagner ce que je gagne, donc on pourrait considérer que quelqu’un qui a le même salaire à Chateauroux est plus riche. Je ne pourrais pas choisir d’avoir son salaire en bénéficiant de son prix au m2. Mais je peux choisir de ne pas avoir d’enfant (ou de ne pas aller au resto) pour avoir plus d’argent.
Ce qui est délicat une fois qu’on fait rentrer le choix dans l’équation est d’attribuer une logique de responsabilité et a fortiori de mérite derrière.
Par exemple : est-ce que les parents isolés, en extrême-majorité des mères, sur des contrats à temps-partiel les contraignant à côtoyer les seuils de pauvreté sont comparables avec un autre type de population ?
La question de la parentalité est de la logique nataliste de certaines formes de socialisations / éducations n’est-elle pas plus une contrainte qu’un choix (passage de la tutelle paternelle à celle du mari) ?
Prenons ton exemple : le restaurant est un loisir, une pratique bonus de la vie. Avoir un enfant obéit à d’autres logiques, logiques d’ailleurs inégalement réparties à travers différentes couches sociales et genrés (quid de l’avortement dans des familles religieuses, de la notion de respectabilité / decency dans classes populaires) etc, considérant cette différence, peux t’on mettre sur la balance ces deux sujets (resto/gamin) ?
C’est vrai, et justement, en les mettant sur la même balance j’affirme de façon un peu provocatrice mon rejet du natalisme et de l’idée que les gens qui font des enfants ont des motivations autres qu’individualistes. Je ne trouve pas que cela justifie qu’ils redistribuent moins qu’un autre ayant les memes revenus, par exemple.
Bien sur que le pays a besoin d’enfants, mais a titre individuel ce n’est absolument pas une nécessité. Les gens ne font pas des enfants pour faire plaisir au pays, ils en font parce qu’ils en ont envie. Le pays a aussi besoin de gens qui vont au resto, sinon un pan entier de l’économie s’effondrerait. D’ailleurs je le fais par patriotisme aussi, je devrais etre soutenu par l’Etat. Bref, je crois que ce sujet est trop emotionnel pour etre analysé de façon rationnelle.
Ce n’est pas parce que ce n’est pas une nécessité pour toi que ça ne peut pas en être pour les autres… c’est subjectif ça.
Je parle en tant que quelqu’un qui n’en veut pas (ou en tout cas pas de sitôt).
A partir d’un certain âge ça peut être ultra angoissant pour certaines femmes de ne pas encore en avoir eu alors que la ménopause approche.
Pareil pour les hommes, quand tu passe ta vie à te bâtir un patrimoine et que tu as personne a qui le transmettre, ça peut mettre un énorme coup au moral.
Pour les grand-parents, avoir des petits enfants c’est vieillir entouré et heureux, et pas dans la solitude et l’aigreur. Et le soulagement que sa lignée ne s’arrêtera pas la pour ceux pour qui c’est important.
Je pense que tu n’a pas réfléchi a tout ce que ça pouvait apporter niveau social, familial et économique.
C’est tout à fait ton (notre) droit de ne pas en vouloir. Mais ne te crois pas immunisé contre la sensation de vide qui apparaitra indubitablement quand tout ton cercle social en aura et se sera réduit, sans parler de la pression du/de la conjointe.
Je respecte le choix de chacun d’avoir des enfants ou non. Mais je commence à en avoir marre que ceux qui n’en veulent pas viennent m’expliquer que je fais des enfants par égoïsme.
Ouais enfin sans enfants, il n’y a aucun avenir pour un pays. On a bien la possibilité de s’appuyer sur l’immigration, mais même ça, ç’a ses limites, il faudra bien qu’ils fassent des enfants, eux aussi, à un moment donné.
Alors oui, il y a un “choix” qui est fait par les parents, mais ce choix est clairement encouragé par la société, justement pour que cette société puisse continuer à fonctionner dans le futur.
C’est intéressant de se pencher là-dessus, les inégalités ne s’arrêtent pas aux milliardaires (dont tout le monde aime bien parler parce que comme ça, personne ne se sent concerné). Par contre je ne suis pas d’accord pour être considéré comme plus riche que quelqu’un qui gagne la meme chose que moi mais qui a choisi de faire des enfants. C’est un choix qui n’a rien d’obligatoire. Ou alors je veux être considéré comme pauvre parce que je claque tout en restos (scénario hypothétique). Le coût de l’immobilier serait un facteur de correction plus pertinent, car je dois habiter à Paris pour gagner ce que je gagne, donc on pourrait considérer que quelqu’un qui a le même salaire à Chateauroux est plus riche. Je ne pourrais pas choisir d’avoir son salaire en bénéficiant de son prix au m2. Mais je peux choisir de ne pas avoir d’enfant (ou de ne pas aller au resto) pour avoir plus d’argent.
Ce qui est délicat une fois qu’on fait rentrer le choix dans l’équation est d’attribuer une logique de responsabilité et a fortiori de mérite derrière.
Par exemple : est-ce que les parents isolés, en extrême-majorité des mères, sur des contrats à temps-partiel les contraignant à côtoyer les seuils de pauvreté sont comparables avec un autre type de population ?
La question de la parentalité est de la logique nataliste de certaines formes de socialisations / éducations n’est-elle pas plus une contrainte qu’un choix (passage de la tutelle paternelle à celle du mari) ?
Prenons ton exemple : le restaurant est un loisir, une pratique bonus de la vie. Avoir un enfant obéit à d’autres logiques, logiques d’ailleurs inégalement réparties à travers différentes couches sociales et genrés (quid de l’avortement dans des familles religieuses, de la notion de respectabilité / decency dans classes populaires) etc, considérant cette différence, peux t’on mettre sur la balance ces deux sujets (resto/gamin) ?
C’est vrai, et justement, en les mettant sur la même balance j’affirme de façon un peu provocatrice mon rejet du natalisme et de l’idée que les gens qui font des enfants ont des motivations autres qu’individualistes. Je ne trouve pas que cela justifie qu’ils redistribuent moins qu’un autre ayant les memes revenus, par exemple.
Avoir un enfant a charge justifie de redistribuer moins. Tout comme avoir une personne agée à charge.
Tu as été un enfant un jour, et un jour tu seras à la retraite. Tu feras comment si plus personne ne fait de gosses pour te la payer ?
Tu imagines ton enfance si tes parents avaient pas eu les allocs et divers avantages ?
Je trouve que c’est ton avis qui est individualiste. Un pays a besoin d’enfants.
Bien sur que le pays a besoin d’enfants, mais a titre individuel ce n’est absolument pas une nécessité. Les gens ne font pas des enfants pour faire plaisir au pays, ils en font parce qu’ils en ont envie. Le pays a aussi besoin de gens qui vont au resto, sinon un pan entier de l’économie s’effondrerait. D’ailleurs je le fais par patriotisme aussi, je devrais etre soutenu par l’Etat. Bref, je crois que ce sujet est trop emotionnel pour etre analysé de façon rationnelle.
Ce n’est pas parce que ce n’est pas une nécessité pour toi que ça ne peut pas en être pour les autres… c’est subjectif ça.
Je parle en tant que quelqu’un qui n’en veut pas (ou en tout cas pas de sitôt).
A partir d’un certain âge ça peut être ultra angoissant pour certaines femmes de ne pas encore en avoir eu alors que la ménopause approche.
Pareil pour les hommes, quand tu passe ta vie à te bâtir un patrimoine et que tu as personne a qui le transmettre, ça peut mettre un énorme coup au moral.
Pour les grand-parents, avoir des petits enfants c’est vieillir entouré et heureux, et pas dans la solitude et l’aigreur. Et le soulagement que sa lignée ne s’arrêtera pas la pour ceux pour qui c’est important.
Je pense que tu n’a pas réfléchi a tout ce que ça pouvait apporter niveau social, familial et économique.
C’est tout à fait ton (notre) droit de ne pas en vouloir. Mais ne te crois pas immunisé contre la sensation de vide qui apparaitra indubitablement quand tout ton cercle social en aura et se sera réduit, sans parler de la pression du/de la conjointe.
La comparaison avec le restau est risible.
Ou se la capote était trouee, ou que l’éducation a fait que…les raisons sont multiple et pas toujours volontaires.
Non, ça serait un pan (non indispensable) de l’économie réalloué ailleurs.
Outre le début de la phrase bien cringe, c’est déjà la cas via une TVA réduite.
Merci pour cette réponse, j’allais faire la même.
Je respecte le choix de chacun d’avoir des enfants ou non. Mais je commence à en avoir marre que ceux qui n’en veulent pas viennent m’expliquer que je fais des enfants par égoïsme.
Ouais enfin sans enfants, il n’y a aucun avenir pour un pays. On a bien la possibilité de s’appuyer sur l’immigration, mais même ça, ç’a ses limites, il faudra bien qu’ils fassent des enfants, eux aussi, à un moment donné.
Alors oui, il y a un “choix” qui est fait par les parents, mais ce choix est clairement encouragé par la société, justement pour que cette société puisse continuer à fonctionner dans le futur.